La Municipalité de Dijon a cédé aux enchères la moitié des grands crus dont elle était propriétaire. Le produit de la vente a été reversé aux plus démunis. Le maire de la Ville, François Rebsamen, a reconnu qu’il s’agissait aussi d’une opération de communication.
Sacrifier son vin pour montrer l’exemple et, au passage, s’offrir un joli coup de pub. A ce titre, l’opération initiée par la Ville de Dijon a doublement réussi.
Ce week-end, 3 500 bouteilles de la cave municipale ont trouvé preneurs lors d’une vente aux enchères. La recette, 150 000 euros, a été reversée aux plus démunis via le Centre communal d’action sociale (CCAS), un service communal qui met notamment en place des aides d’urgence.
La plus grosse enchère a été adjugée à 4 800 euros : elle portait sur une bouteille de Vosne-Romanée Cros Parantoux premier cru d’Henri Jayer, dont le prix de départ était estimé à 1 000 euros.
Après coup, le sénateur-maire PS de Dijon a reconnu que cette opération n’était pas vitale pour les comptes de la Ville mais qu’elle permettait, au-delà de l’exemple donné, de « rappeler que Dijon est une ville de vin ! ».
Il faut dire que cette vente aux enchères, très symbolique dans une des régions phares de la viticulture française, a été relayée par de nombreux médias, y compris jusqu’en Grande Bretagne où la Financial Times a ironisé sous le titre : « l’austérité à la française : une ville vend ses précieux vins : « les temps doivent être vraiment devenus durs en France« …