L’ex-ministre du Travail a quitté le gouvernement pour reprendre son fauteuil de maire de Dijon suite au décès d’Alain Millot qui lui avait succédé à ce poste en avril 2014.
Un an après avoir quitté la Mairie de Dijon, François Rebsamen est revenu au bercail pour y retrouver son mandat local depuis le mois d’août 2015. L’ancien ministre du Travail avait pris cette décision lundi après l’annonce du décès d’Alain Millot (PS) qui lui avait succédé à la tête de la municipalité en avril 2014, suite à sa nomination au gouvernement. Les règles inscrites dans une charte de déontologie signée en 2012 par les membres du premier gouvernement de Jean-Marc Ayrault, et valables pour toute la durée du quinquennat de François Hollande, interdisaient en effet à François Rebsamen de cumuler ses responsabilités territoriales avec son poste ministériel, rue de Grenelle : « Les membres du gouvernement consacrent tout leur temps à l’exercice de leurs fonctions à la tête de l’Etat. Ils doivent, de ce fait, renoncer aux mandats exécutifs locaux qu’il peuvent détenir » souligne la fameuse charte.
200 000 chômeurs de plus
Dans l’entourage du président de la république, on soulignait que le ministre du Travail serait remplacé « dans un délai bref ». Il s’agit d’un poste clé, à risque même pour celui qui l’occupe : chaque mois, François Rebsamen, qui devait assumer la tâche ingrate de rendre des comptes sur la (mauvaise) situation de l’emploi en France (207 100 chômeurs de plus depuis avril 2014) se perdaient en contorsions rhétoriques pour ne pas avoir à manger son chapeau. A sa décharge, on rappellera que le bilan de son prédécesseur Michel Sapin n’était pas meilleur que le sien.
Le conseil municipal de Dijon procédera, le 10 août prochain, à l’élection du nouveau maire : « Les Dijonnais n’auraient pas compris qu’il ne soit pas candidat » affirme l’entourage du ministre. Sauf immense surprise, il sera réélu et reprendra ensuite les rênes de la Communauté urbaine.
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