Dijon : ou comment se servir soi-même sa pression au bar…

Le bar Le Flannery’s a été le premier, de la vingtaine de bars actuels en France, à tester le système de self-service en bière pression pour le client.

Cela s’appelle le « Pour your own print », et ça nous vient d’Irlande. En gros, on ne demande plus au barman de nous servir un demi de Stella ou une pinte de Grim ambrée, on lui donne simplement les sous et on se la sert soi-même sur les « tables pression » installées pour, contenant la tireuse à bière.

Un boitier au niveau du bar se chargeant de débloquer les quantités. Pour un tarif environ 10% moins cher. Actuellement à l’essai dans une vingtaine de bars en France, ce système a d’abord été testé en avril au sein du Flannery’s, le bar dijonnais d’Eric Thabussot. Et les chiffres sont là, éloquents : le débit a augmenté de 23% par rapport à l’an dernier, et selon le patron, cette innovation a joué « un rôle important ».

 

2. Un investissement intéressant

L’investissement de 20 000 euros par tireuse valant le coup, apparemment. Joëlle Brouard, directrice de l’institut de management du vin à l’Ecole supérieure de commerce de Dijon : « Niveau marketing, c’est très habile, même si ça existait déjà pour le vin. C’est une façon de valoriser le consommateur dans son autonomie, ça lui donne une compétence supplémentaire tout en lui permettant de ne plus dépendre d’un autre. »

Une deuxième phase de tests a été lancée en juin sur une vingtaine d’autres établissements en France, l’objectif d’Etienne Naudet, le responsable du circuit pub chez Kronenbourg, étant d’en équiper une cinquantaine dès 2012.

 

 

3. Gare aux emplois !

Gare à une chose tout de même, dans cette euphorie ambiante : que la machine ou le self-service ne surabonde pas comme substitut de l’homme. Là, la tireuse existait déjà, d’accord. Mais « ça correspond à une tendance de fond où l’on veut tout faire soi-même », dixit Mme. Brouard.

Et n’y a-t-il pas risque de voir, à terme, disparaître des emplois, à l’image des hypermarchés et de leurs caisses automatiques ? Pas aux dires d’Eric Thabussot, qui, pour conclure, ressort plutôt le côté convivial, et surtout pratique de l’affaire : « En période de forte affluence, ça fait moins de monde à servir au bar » (source : AFP).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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