Un an après avoir quitté le gouvernement, la maire de Dijon a été approché par François Hollande pour prendre le ministère de l’Intérieur suite à la nomination de Bernard Cazeneuve à Matignon.
Dans le mini jeu de chaises musicales qui s’est enclenché au gouvernement après la démission du premier ministre Manuel Valls lancé dans course à la présidentielle, François Rebsamen avait une place à prendre à Beauvau, un poste pour lequel il s’était déjà préparé en 2012.
« Bruno Le Roux connaît par cœur les questions de sécurité »
Dans un Tweet diffusé mardi matin, il confirme avoir « refusé le ministère de l’Intérieur » car il est « maire de Dijon, président du Grand Dijon » et se dit « heureux dans cette fonction ». Une annonce plutôt indélicate à l’endroit de Bruno Le Roux, en ce qu’elle réduisait ce dernier à un second choix de l’Elysée. Dans l’émission « Les Grandes Gueules » (RMC), François Rebsamen, redevenu maire de Dijon en août 2015 après le décès d’Alain Millot, a toutefois salué la qualité du casting : « Bruno travaillait avec nos et on avait les mêmes positions sur ces sujets importants » a-t-il déclaré, en référence à la spécialisation de longue date dont il excipe lui-même au sein du PS sur les questions de sécurité. « Bruno était présent à tous les colloques que le parti socialiste a pu faire sur la sécurité, la prévention, la dissuasion la sanction, la réparation, il connaît ça par cœur ».
François Rebsamen avait été chef du cabinet du ministre de l’Intérieur Pierre Joxe entre 1984 et 1986, puis de 1988 à 1991, avant de se rapprocher de François Hollande qui l’avait nommé responsable du Pôle « Sécurité » pendant sa campagne de 2012. Un parcours qui semblait le vouer naturellement au portefeuille de Beauvau après la victoire de son candidat. Mais Manuel Valls lui avait été préféré : « A l’époque , certains avaient dit que j’étais trop préparé pour le poste comprenne qui pourra. Mais la vie a continué, j’ai pris le ministère du Travail en 2014 et je ne veux pas regarder le passé ».