La CGT Cheminots organisait ce jeudi 10 mars 2011 une journée de mobilisation nationale pour défendre le fret ferroviaire. A Dijon, les manifestants défendaient la gare de triage de Gevrey-Chambertin.
Tous unis pour le fret ferroviaire. Et au passage contre la SNCF et le gouvernement, coupables selon la CGT Cheminots de vouloir « tuer » l’activité à petit feu, pour reprendre un terme utilisé récemment contre la Société Nationale des Chemins de Fer et qui fit polémique. Le syndicat a donc appelé à une journée nationale de mobilisation, le 10 mars 2011. A Dijon, les manifestants se sont retrouvés devant la préfecture de Côte-d’Or, pour défendre leur gare de triage de Gevrey-Chambertin, amenée à, sinon disparaître, tout au moins devenir anecdotique dans le paysage ferroviaire français, à cause de la réforme stipulant que 7 des 11 gares de triage doivent être rayées de la carte.
A Gevrey-Chambertin, en lieu et place des 2 500 wagons traités automatiquement par heure, on passerait à 100 wagons traités manuellement par heure, ce qui menacerait directement une centaine d’emplois, après les 247 supprimés dans la région lyonnaise…
2. Pas très écolo, tout ça…
Au-delà de l’angoisse des salariés quant à leur futur, qui dit « suppression de la gare de Gevrey-Chambertin » dit également « beaucoup, beaucoup plus de camions sur les routes », puisque le chiffre de 120 000 a été d’ores-et-déjà avancé. Et ça, cela va quelque peu à l’encontre des mesures prises à l’occasion du Grenelle de l’Environnement.
Une table ronde avec la SNCF, l’Etat et les différentes organisations syndicales, est dorénavant souhaitée de pied ferme. Jean-Claude Robert, le maire de Gevrey-Chambertin, présent à la manif’, ne se montre quant à lui guère optimiste : « La SNCF, c’est une très belle entreprise nationale, publique. Il y a un vrai savoir-faire que l’on est en train de casser. Je crains qu’à terme, tout ceci nous amène à une privatisation… » (source : Gazette Info).